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BANGKOK
4 juillet 2006

. . . . . . . . . Hier, journée de repos

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Hier, journée de repos consacrée à la préparation de la découverte d’Angkor.

Lectures d’Histoire d’Angkor de Madeleine Giteau, La Voix Royale de Malraux etc.

Ce matin juste avant le départ dans la chambre j’étais tendu, parce-que je savais que je me préparais à entrer dans quelque chose de merveilleux et que j’avais peur de ce que j’allais trouver.

Non pas peur que la ville morte ne soit à la hauteur de mes espérances esthétiquement mais que je ne vois que la dépouille de quelque chose que je me représentais, sans âme et que le rendez-vous soit manqué comme ça m’est arrivé quelque fois à cause des altérations du tourisme.

Nous sommes partis en tuc-tuc (triporteur à moteur) sur la route d’Angkor à 5 km de l’hôtel, 

à travers la forêt.

On longe un bassin puis on aperçoit les tours minérales d’Angkor-Vat au dessus des feuillages.

J’ai tout de suite compris que mes craintes n’auraient pas lieu d’être. Peu de monde, presque pas de tourisme occidental et aucun aménagement touristique. Des touristes asiatiques qui habitent joyeusement le lieu et le rendent encore plus attachant à regarder.

Le temple d’Angkor Vat apparaît comme dans mes lectures, mystérieux, bizarre, minéral et sombre au mileu de la jungle qui l’entoure.

J’ai rarement vu quelque chose de si beau.

Dans les galeries sombres où nous avons marché pendant plusieurs heures on voit encore des bouddhas avec des nonnes bouddhistes, au pied des escaliers et des tours on marche dans une civilisation qui n’existe plus.

Si Angkor Vat m’a plu, ce qui m’a le plus touché c’est l’entrée dans la ville d’Angkor Thom.

C’était une ville de 1 million d’habitants à l’an mil, à l’époque où Londres en avait 50000.

On passe sous la porte pour franchir les murailles, puis on atteint le temple (le Bayon) construit au centre.

On a la sensation de se retrouver dans le décor d’Indiana Jones, qui s’en ai inspiré sans aucun doute.

Le temple ressemble à une montagne minérale sombre.

Sur chacun des quatre côtés des tour carrées, de gigantesques visages de pierre regardent dans tous les sens.

54 visages au total, qui regardent le monde avec des traits paisibles et des sourires énigmatiques.

La pierre est rongée et humide et nous nous sommes promenés plusieurs heures dans les galeries, puits, cryptes et couloirs sur plusieurs étages avec des bouddhas enfumés, et ces visages de dieux ou de rois qui se détachent sur le ciel noir et la jungle mouillée.

Ensuite nous avons quitté le temple pour marcher dans ce qui était la ville à la recherche d’autres vestiges du palais Royal, de la terrasse des éléphants et du Roi lépreux…

On marche sur des petits chemins de terre rouge à travers la forêt et nous avons subi plusieurs grosses averses qui rendent le paysage encore plus magique.

J’imaginais ce qu’avait été cette civilisation comme la relate un voyageur chinois Tchéou Ta-Kouan en 1296 dans son journal de voyage ; il décrit les rues, les femmes, le Roi « …quand il n’a pas de diadème il enroule autour de son chignon des guirlandes de fleurs odoriférantes de l’espèce du jasmin. Sur le cou, il a près de trois livres de grosses perles. Aux poignets, aux chevilles et aux doigts, il porte des bracelets et des bagues d’or enchâssant des œils-de-chat. », il décrit la ville ses systèmes hydrauliques, ses maisons, ses ustensiles…

Une civilisation sophistiquée, et aujourd’hui on marche dans cette jungle qui a recouvert la ville et où courent des poules…

J’imaginais Paris comme cela  après un pas de danse de l’histoire, et qu’il ne reste de Paris que Notre Dame, quelques morceaux du Louvre et de la Place St Sulpice envahis par la jungle et à la place des rues et des boulevards des poules et des cochons qui courent entre les paillotes… et les vestiges de balcons effondrés dans l’herbe touffue.

Nous avons terminé par la terrasse du Roi Lépreux, statue sereine et asexuée posée sur une terrasse qui surplombe la jungle, au dessus d’étangs où des enfants nus plongent dans la vase.

J’ai acheté Angkor de Maurice Gleize, le guide publié en 1944 à Saigon et écrit au moment où l’Ecole d’Extrême Orient commençait à s’intéresser sérieusement à Angkor.

Nous sommes revenus en triporteur à travers la petite route rouge, en longeant à nouveau les tours d’Angkor-Vat au coucher de soleil.

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